Vivre avec son(sa) meilleur(e) ami(e) : une fausse bonne idée ?

Vivre avec son(sa) meilleur(e) ami(e) : une fausse bonne idée ?

Plutôt que sélectionner de parfaits inconnus sur petite annonce, vous pensez avoir trouvé le(la) colocataire idéal(e) en la personne de votre BFF ? Attention de ne pas tomber dans le piège d’une trop grande promiscuité… Au risque de vivre votre premier gros clash !

Sur le papier, vivre avec son(sa) BFF, c’est l’idée du siècle : vous aimez les mêmes films, les mêmes musiques, avez (grosso modo) les mêmes potes, vous vous entendez sur tout, bref, toute possibilité de conflit paraît exclue d’entrée de jeu. Sauf que, dans certains cas, la colocation entre bons amis n’est pas aussi facile, et peut même remettre en cause les liens qui vous unissent. Alors, cohabiter avec son(sa) meilleur(e) ami(e), c’est vraiment aussi génial qu’on le dit ?

La vie quotidienne avec votre ami(e) : pour le meilleur ou pour le pire…

Évidemment, en posant vos cartons dans le même appartement que votre pote de toujours, vous vous évitez bien des désagréments. Non seulement vous habitez désormais avec la personne en qui vous avez le plus confiance au monde, celle avec qui vous pouvez tout partager et qui ne s’offusquera jamais de vous voir fouiller dans ses placards, mais l’avenir vous semble désormais radieux ! Fêtes à gogo ou soirées binge-watching devant l’intégral de « Game of Thrones », où vous irez, votre BFF ira ! Finie la déprime postrupture ou les révisions d’exam’ en solo, avec votre BFF, vous passez un cap décisif dans votre amitié.

Oui, mais qui dit amitié fusionnelle dit aussi découverte totale et absolue de l’autre, avec ses bons et ses mauvais côtés. Même si vous avez déjà partagé une chambre d’internat avec votre meilleur(e) ami(e), vous n’avez aucune idée de son rapport à l’argent, vous ne savez pas s’il sera capable de faire sa part de ménage une fois loin de papa-maman, et vous découvrirez peut-être, un peu tard, que votre BFF est atteint de phobie administrative. Or, qui dit coloc’ dit dossier à remplir, pièces à fournir, bail à signer et à respecter, loyer à payer… Pire, votre vie à deux pourrait virer au cauchemar de vieux ménage après quelques semaines passées en vase clos, quand vous aurez découvert toutes les petites manies agaçantes de votre nouveau colocataire.

La coloc’ entre BFF, comment ça marche ?

À peu près de la même façon qu’une colocation entre parfaits inconnus, c’est-à-dire en communiquant et en posant des règles dès le départ ! Ce n’est pas parce que vous prenez vos précautions que vous ne lui faites plus confiance : expliquez à votre pote que vous voulez éviter les engueulades futiles sur le rangement des chaussettes et le partage des courses, et pas le (la) fliquer comme le faisait sa mère jadis.

Ce n’est pas parce que vous croyez vous comprendre à demi-mot que vous devez stopper toute communication sur les choses du quotidien. C’est sûr, c’est beaucoup moins intéressant qu’un débat sur la fin de la 11e saison de « Grey’s Anatomy », mais ça vous permettra d’économiser beaucoup de temps en recadrages et autres conversations désagréables. Évidemment, il n’est pas facile de reprendre son meilleur ami sur le respect des règles ou la propreté des parties communes de l’appartement. Vous ne devez pourtant pas craindre de vous fâcher : si vos explications suffisent à semer un froid définitif entre vous, c’est que votre amitié n’était sans doute pas faite pour durer.

Vous pourriez également songer à ouvrir votre petit cocon à de nouvelles têtes. Vous vous confronteriez ainsi à d’autres façons de vivre, d’autres personnalités, pour ne pas tomber dans la routine du vieux couple !

Lauren Mezière | Publié le 23.07.2015 à 10H00
Source : L’étudiant